« Bonjour, je recherche un synthé pour débuter le piano. »

Voilà ce que nous pouvons souvent entendre et voilà pourquoi ce guide va vous être utile. Nous allons voir ensemble toutes les catégories de claviers et pianos qui existent.
Tout d’abord, il faut bien différencier la famille des claviers et des pianos, c’est à dire les « touchés légers » et les « touchés lourds » et ce que nous pouvons en faire.

Les Pianos Numériques

Commençons par la famille principale pour débuter l’apprentissage du piano sans pour autant acheter un piano acoustique qui sera forcément beaucoup plus onéreux. Depuis plusieurs dizaines d’années, des marques comme Yamaha, Roland, Korg et bien d’autres, ont eu la bonne idée de créer les pianos numériques. Ceux-ci ont, la plupart du temps, 88 touches comme sur un piano acoustique et peuvent être portables ou meublés. La dynamique du toucher n’est pas très puissante et dépend de notre jeu, par-contre la résistance de la touche ainsi que son ralentissement lors du relâchement, simule la véritable réactivité d’un piano acoustique. Le fait de ne pas avoir à l’accorder régulièrement apporte encore une économie qui n’est pas négligeable, surtout si le piano acoustique doit être accordé plusieurs fois dans l’année (selon la qualité de ce dernier). Le poids léger et l’encombrement plus ou moins restreint apporte encore deux points positifs.

Dans la famille des pianos numériques portables, nous trouvons deux utilisations principales : débuter le piano ou faire de la scène. Les premiers prix qui se trouvent autour des 400 euros, permettent de débuter sans trop dépenser ; ils seront équipés d’un toucher lourd constitué de 88 notes. Citons quelques références comme le clavier Yamaha P45 et le Roland FP10. Pour les pianos portables plus onéreux, nous choisirons entre des pianos scéniques comme le Yamaha P125 ou le Roland FP90X, ou des pianos d’intérieur à la technologie plus avancée comme le Yamaha P515. Tout dépendra donc de votre utilisation.

Dans la famille des pianos numériques meubles, l’esthétisme et le son prédomineront votre choix. Le meuble aidant à la résonance des notes comme le fait un véritable piano acoustique, le son en sera beaucoup plus rond et beaucoup plus puissant. Le gabarit du meuble joue forcément son rôle et justifiera le prix. Nous débuterons dans des budgets autour des 800 euros comme la série Arius chez Yamaha et monterons en gamme dans la série Yamaha Clavinova ou Roland HP à partir des 1600 euros. Beaucoup de nouveautés agrémentent ces pianos : un touché de plus en plus réaliste, une multitudes d’options numériques comme le séquenceur, les accompagnement ou la lecture de partitions sur votre tablette de salon reliée directement en Bluetooth.

Mais pour ceux qui veulent le véritable touché d’un piano acoustique, il faudra se tourner vers les pianos numériques hybrides. Mais que sont-ils ? Il s’agit d’un piano numérique équipé de véritables marteaux apportant au pianiste les mêmes repères et le même doigté que sur un véritable piano acoustique. Les principales différences sont les options numériques comme la pluralité des sonorités piano acoustique, piano électrique, orgue, clavecin), la possibilité de brancher un casque pour travailler à tout heure, et aussi le fait de ne pas avoir à l’accorder. Une des grandes références reste le piano numérique Yamaha NU1X. Je vous invite à regarder la démonstration en vidéo en bas de la page produit, celle-ci nous expliquant le mécanisme interne et la technologie utilisée.

 

Les Claviers Arrangeurs

Nous retrouvons dans cette famille, un touché léger (c’est à dire sans aucune résistance) à la dynamique très puissante qui handicapera le débutant pour apprendre le piano.

Ce type de clavier sert principalement, comme son nom l’indique, à créer des arrangements grâce à une multitude de sonorités (piano, guitare, percussions, instruments à vent, etc…), des séquences rythmiques ainsi qu’un séquenceur pour pouvoir s’enregistrer. Ce que nous appelons séquenceur, est un enregistreur multipistes qui permet d’enregistrer plusieurs instruments pour créer au final, un morceau instrumental. L’accompagnement et la composition sont, généralement, le but de cet achat. Pour l’accompagnement, il pourra vous aider à évoluer à la maison ou même vous apporter une suite rythmique remplaçant tous les musiciens censés vous accompagner, dans laquelle vous pourrez apporter votre mélodie sur scène. Selon les besoins, les tarifs peuvent varier d’une centaine d’euros à plusieurs milliers d’euros. De la composition à l’accompagnement scénique, il sera indispensable de bien déterminer vos critères pour faire le bon choix.

Dans le cas d’une utilisation très restreinte comme l’apprentissage des sonorités instrumentales pour l’éveil musical, les prix peuvent varier d’une centaine d’euros à deux cent euros. Il faudra bien faire attention de choisir l’option « Vélocité » si nous voulons utiliser pleinement notre jeu pianistique sur celui-ci. Ce que nous appelons vélocité décrit tout simplement l’intensité de la note jouée par rapport à la puissance que nous aurons mis dans notre touché, en clair :++ j’appuie doucement sur la touche, le son est faible, j’appuie fortement sur la touche, le son est fort. Retrouvons dans cette gamme de prix, des références comme le Yamaha PSR-E273 et le Yamaha PSR-E373.
Si nous souhaitons utiliser notre clavier pour commencer à composer, nous nous retrouverons plutôt dans la gamme de prix des 300 euros à 600 euros. Il faut en effet un séquenceur plus conséquent avec un minimum de six pistes pour pouvoir poser plusieurs instruments. Les Korg EK50 et PA300 sont deux bons produits pour se lancer dans cette aventure.
Pour les compositeurs les plus exigeants, ou les musiciens ayant besoin d’un accompagnement complexe qui remplacera plusieurs musiciens, il faudra passer la barre des 1000 euros ; ainsi nous pourrons trouver des spécialités comme sur les claviers orientaux qui apporteront des accompagnements sur ce style musical ainsi que les instruments dédiés à celui-ci. La série PA de Korg ou la série PSR-S/A de Yamaha sont des valeurs sûres.

Il faudra donc bien étudier vos objectifs pour être sûr de ne pas être à court d’options selon votre but.

Les Synthétiseurs

Et nous voici dans la famille la plus complexe à décrire. En effet, beaucoup de personnes font référence aux synthés lorsqu’ils désirent un clavier arrangeur. A la différence de celui-ci qui contient déjà des sons, le synthétiseur sert à les créer. Nous pouvons donc créer des sons d’instruments traditionnels déjà existant ou inventer nos propres sons plus ou moins naturels.
Il s’agit ici de travailler sur des ondes sonores en les faisant dévier de façon sinusoïdale, triangulaire ou carré. Nous pouvons ensuite y ajouter des effets et obtenir de ce fait, des sons originaux.
Les synthétiseurs les plus réputés restent les analogiques, ce qui signifie qu’aucun signal n’est numérisé. Les synthétiseurs numériques sont plus froid mais sont beaucoup plus riches en données internes; leurs processeurs les rendent plus maniables.
Que nous utilisions notre synthétiseur pour créer une ambiance spatiale (je vous laisse écouter l’intégrale du groupe Pink Floyd) ou pour suivre les influences de la New Wave (penchons-nous sur les riffs du groupe Depeche Mode), le synthétiseur reste un des instruments les plus étranges et les plus interessants de notre époque.
Et voici quelques références historiques qui ont permis à certains groupes ou artistes de se démarquer : les Access Virus utilisés pour le style Techno (Angerlfirst), les ARP Instruments, nom de son créateur, Alan Robert Pearlman (The Who, Genesis, Deep Purple, Stevie Wonder), le Clavia Nord Lead (The Prodige, Jean-Michel Jarre), ou même encore, le E-Mu Emulator (Depeche Mode, Vangelis).
Beaucoup de références aujourd’hui dans les synthétiseurs parmi les grandes marques comme Yamaha, Roland ou Korg mais aussi de nouveaux arrivants comme Arturia (et oui, en France on sait créer aussi; écoutez donc les sonorités du Mini-Brute).
Restera la question d’acheter un synthétiseur complet (tous vos sons seront dans la mémoire interne) ou plusieurs petits (ou gros selon l’époque) modules de sons à additionner (la recherche du son ultime !!!). À vous de voir…

Les Workstations

Comme son nom l’indique, il s’agit ici d’une station de travail très complète. Nous disposons, selon le modèle, d’un clavier (ou piano, tout dépendra du toucher souhaité, lourd ou léger) avec à son bord les sonorités d’un arrangeur au moteur de son très large et rapide, de plusieurs kit d’instruments, des filtres analogiques ou numériques de synthétiseurs, des multi-pads servant à lancer des samples ou créer une base rythmique grâce aux différents patterns rythmiques, et surtout, un séquenceur important pour pouvoir enregistrer et composer en hardware (avec potentiomètre ou fader de contrôle). Le côté positif de cet instrument, c’est qu’il se suffit à lui-même. Plus besoin d’ordinateur qui peut ralentir, voir buguer.
Dans les références les plus utilisées, nous retrouvons les Korg Kronos, Nautilus, Krome et Kross, les Roland Fantom et FA, les Yamaha Montage et MOXF, et bien d’autres modèles…

En Conclusion

Nous venons donc de voir qu’il n’est pas compliqué de faire son choix : il suffit tout d’abord, de savoir ce que nous voulons faire (apprendre le piano, apprendre à composer, etc…).
Après ce choix, il sera judicieux de bien prendre connaissance des gammes (financières) que nous trouverons sur le marché : selon les besoins, le prix peut vite grimper. N’hésitez pas à passer en magasin pour que nous puissions mieux vous guider.

 

 

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