Comment choisir une pédale d’effet pour guitare ?

 

Qu’est-ce qu’un effet ?

Beaucoup d’entre nous pourraient croire que les sons de nos Guitar Heroes viennent de leurs doigts ! Oui et non. Certes, leur technique est bien au rendez-vous mais ils peuvent aussi utiliser des effets permettant de modifier leur son. Ainsi, nous retrouvons le son baveux de Jimi Hendrix grâce à la fuzz, le son envoûtant de David Gilmour, grâce aux échos et delay ou bien encore les notes incisives de Tom Morello grâce à sa Whammy.

Ce que nous appelons « effet » nous sert à modifier notre son d’origine, c’est à dire le son pur de notre guitare directement branchée dans un ampli. Mais il est souvent déroutant d’observer qu’il existe une multitude d’effets. Plusieurs catégories vous sont expliquées par la suite.

 

Les Saturations

 

Accident ? Et oui ! Faire tomber son amplificateur pour qu’une de ses lampes sature est, à ma connaissance, considéré comme accidentel. Par contre, tailler ces haut-parleurs à coût de lame de rasoir pour reproduire cette saturation, ça peut, au quotidien revenir très cher.

Heureusement, c’est à la fin des années mille neuf cent soixante que la pédale de saturation fut inventée.

Aujourd’hui, il existe quatre grandes familles de pédale de saturation. Selon le taux saturé que nous souhaitons, nous aurons le choix entre le boost, l’overdrive, la distorsion et la fuzz.

La Fuzz

Commençons tout d’abord par la fuzz, pionnière de nos saturations. Avec son gras bien à elle et sa lourdeur dans les basses, la fuzz apporta aux guitaristes un élément de riffeur indéniable. Peut en témoigner le splendide riff des Rolling Stones sur leur titre « (I Can’t Get No) Satisfaction » avec, à la clé, la Maestro Fuzz Tone FZ-1 qui ravit Keith Richards. Mais il n’est pas le seul à avoir fait de la fuzz sa marque légendaire : Jimi Hendrix et sa Fuzz Face Arbiter nous ont fait vibrer sur bien des riffs aussi légendaires que merveilleux. Bien sûr, celle-ci n’était pas forcément très maniable au niveau du son et parfois, franchement sale. C’est pourquoi une marque comme  Electro-Harmonix sortit dans les années mille neuf cent soixante-dix la fameuse Big Muff. Beaucoup plus précise, elle permettait aux solistes comme David Gilmour, du groupe Pink Floyd, ou aux riffeurs nouvelle génération comme The Edge, du groupe U2, de garder un son propre et maitrisable. En studio, c’était très appréciable.

 

Le Boost

Et maintenant, tournons-nous vers le boost. En quoi celui-ci pouvait-il aider le guitariste ? Revenons vers les amplis guitares des années 60/70. Le grain des amplis monocanal, comme les Marshall ou les Vox, n’accordait pas beaucoup de liberté au niveau des différences sonores. Des guitaristes, comme un certain Eric Clapton, utilisaient les fameux Treble Booster pour sortir de leur son rythmique plutôt sombre et permettre d’obtenir un son solo plus brillant ; certains guitaristes, comme John Petrucci du groupe Dream Theater, utiliseront même leur pédale wah en position bloquée (les aigus en avant) pour gagner en brillance aussi. Mais nous retrouverons cette fameuse pédale wah un peu plus tard : chaque chose en son temps. Pour ceux qui souhaiteraient connaître quelques références, retenez le Rangemaster de Dallas (pour le côté historique car très compliqué à retrouver), le Katapult de Jacques (tiens, un Français), le RC Booster de Xotic (une référence en la matière), et le Koko Boost de Suhr (d’une efficacité impressionnante).

 

L’overdrive et la distorsion

Pour les deux derniers types de saturation, l’overdrive et la distorsion, il s’agit de connaître le taux de saturation souhaité. L’overdrive nous apportera une saturation bluesy allant du léger crunch de Stevie Ray Vaughan à une saturation plus langoureuse façon Santana. Retrouvons parmi les plus grandes références les fameuses Boss BD, OD et SD, la fabuleuse Ibanez Tube Screamer et ses dérivées, ainsi que des pédales plus modernes mais incroyablement efficaces que nous pouvons trouver auprès des marques Suhr, J. Rocket, Fulltone et bien d’autres.

Les distorsions apporteront un taux de saturation plus important, n’ayant pas de limite. Amateurs de rock au nu metal, c’est pour vous. Qu’il s’agisse de Joe Satriani et de sa Boss DS-1, de Mathieu Chedid et de sa Pro Co Rat, ou des membres d’Entombed et de leur Boss HM-2, la distorsion leur a permis d’apporter à leur son la puissance adéquate.

 

Mais s’il existe des pédales aux différentes saturations, elles peuvent être des pré-amplis ou plus communément appelées des simulateurs d’amplis. Mais de quoi parle-t-on ? N’avez-vous jamais rêvé de jouer sur un Fender Twin Reverb, un Mesa Boogie Triple Rectifier, un Marshall JCM ? Pourquoi pas !? Mais si vous souhaitez jouer sur les trois, ça va coûter cher ! Un des pionniers dans la simulation d’amplificateur est sans conteste la marque Tech 21. Petit clin d’œil à leur fameuse GT2. Sinon, plusieurs marques ont développé leurs propres pédales de pré-ampli. AMT a sorti toute une série de simulateurs d’ampli dont le taux de saturation augmente progressivement (Fender, Vox, Marshall, Mesa Boogie, …). Mais n’oublions pas notre cher concepteur Heptode, made in France, avec la Deep Crunch et la Heavy Tone ; deux pédales à tomber à la renverse.

 

Mais bon, la saturation n’est pas tout… Regardons cela.

 

Les Modulations

 

Modulation ? Non, ce n’est pas un énième épisode de la série Twilight mais bien un type d’effets pour les musiciens. Il s’agit là de donner un type de mouvement à notre son : qu’il tourne, qu’il vibre, qu’il ondule, celui-ci vivifie nos riffs de guitare et nos arpèges et donne plus de corps à nos solos endiablés ! Citons quelques références.

Le premier effet de modulation qui a traversé les époques et les disques de blues/rock restera l’Univibe. Celui-ci devant, au départ, reproduire le son d’une cabine Leslie (mince, loupé !),  donna un son de guitare si vibrant (se rapprochant plus de l’ondulation) qu’il inspira un certain Jimi Hendrix (pour référence le Shin-EI Uni-Vibe).

Le Phaser marqua aussi son époque : il suffit d’écouter le magnifique riff de quatre notes de Shine On You Crazy Diamond des Pink Floyd. David Gilmour nous transporte dans un monde musical nouveau grâce à sa pédale MXR.

Nous pouvons encore parler de l’effet flanger, effet tournoyant du chorus, effet reproduisant plusieurs chœurs additionnés sur une même note, ou bien le trémolo, effet faisant trembler vos notes. Citons l’Electro-Harmonix Electric Mistress pour flanger, le Boss CE pour chorus et le Fulltone Supa-Trem pour trémolo.

 

Mais que pouvons-nous encore utiliser pour modifier notre son ?

 

Les Echos

Si les effets de modulation nous servent à donner un « mouvement » à notre son, les effets d’échos nous apportent une forme de « spatialisation » qui nous servira à donner une profondeur à notre son (comme dans un espace bien précis). Dans cette famille, nous retrouverons les reverb qui nous permettent de reproduire la réverbération d’un lieu (reverb type Hall, type Room, type Cathedral, etc…), et les delays qui permettront d’apporter un retard plus ou moins long à notre note.

Pour la reverb, qui reste l’effet le plus naturel, nous la retrouverons sous forme numérique ou analogique ainsi que la reproduction de la fameuse reverb à ressorts que nous retrouvions plus généralement dans nos amplis.

Pour le delay, tout dépendra du retard que nous souhaitons : plutôt court pour le style country/blues, plutôt long si nous voulons créer une ambiance « Pink Floydienne ». Nous trouverons aussi du numérique et de l’analogique mais aussi des échos multi-bandes pour une atmosphère plus spatiale.

 

Et pour toute question supplémentaire, n’oubliez pas notre adresse : contact@saintmaxmusic.fr

 

Les autres effets (wah, compresseur, etc)

 

Il existe une multitude d’effets, autre que les effets que nous avons déjà vus ensemble. Que ce soit le compresseur servant à égaliser le niveau de sortie de chaque corde, la wah et sa balance de fréquence (des graves aux aigus) ou même de la freeze permettant de garder l’accord joué un certain temps, nous ne finirons jamais la liste de tous les effets. C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à venir nous rendre visite pour pouvoir faire votre choix.

 

Chaînage des Effets

Existe-t-il est un sens de chaînage pour les pédales d’effet ? Bien sûr. Si les effets ne sont pas bien chaîner, nous pouvons nous trouver avec un son sale non désiré. Hors expérience volontaire,  il est important de suivre un schéma précis :

  • les effets de wah et de compression qui joueront sur le son neutre de votre guitare puisqu’ils se trouveront juste derrière le son rendu par le micro
  • les effets de saturation (booster, overdrive, distorsion, fuzz) en Input de l’ampli
  • les effets de modulation (chorus, flanger, phaser, tremolo) que nous pourrons aussi placer dans la boucle d’effet de notre ampli
  • les effets d’échos (delay et reverb) qui suivrons les modulations dans la boucle d’effet si nous en avons une

Mais n’oubliez pas si vous utilisez beaucoup d’effets d’investir dans un pedalboard qui vous permettra de tout câbler une fois pour toute.

 

Et les Multi-effets?

 

Un pédalier regroupant tous les effets en un et à un prix plus que compétitif ? Sérieux ?

En effet (pas de jeu de mots entre nous, s’il vous plaît), les multi-effets, sous forme de pédalier ou autres, regroupent une multitude d’effets et peut aider le guitariste à trouver le son tant cherché, à moindre coût. Mais est-il vraiment judicieux de se lancer dans l’aventure du multi-effet ?

Ce dernier n’est pas forcément facile à gérer et à apprivoiser. Il est difficile de comprendre comment marchent plusieurs effets séparément, alors ensemble, cela peut devenir un calvaire.

Premier conseil au débutant : ne vous lancez pas dedans sans un bon conseil de votre magasin préféré. Les vendeurs musiciens sauront vous diriger vers la machine la plus adaptée et, de plus, un vendeur sera toujours plus agréable qu’un écran d’ordinateur.

Après, pour les plus expérimentés et pour ceux qui désirent avoir un large choix d’effets pour jouer du U2, en passant par Muse, tout en riffant sur un Rolling Stones, ceci peut s’avérer un très bon choix. Du pédalier tout simple comme le Boss GT-1, à la Rolls-Royce qu’est le Kemper Profiler, votre choix se fera par rapport à votre besoin et, ne mentons pas, par l’accord de votre banquier (qu’il soit derrière un guichet ou à la maison). Quoiqu’il en soit, n’oubliez pas l’adresse de secours : contact@saintmaxmusic.fr .

 

En Conclusion

Nous avons donc vu que l’aventure des effets est particulièrement longue et compliquée mais reste une des plus intéressantes. N’oubliez jamais que nous sommes là pour vous guider et que nous répondons à tous les messages via notre formulaire de contact ou via les réseaux sociaux.

Vous pouvez maintenant partir à la recherche de la pédale d’effet guitare qui rendra votre son unique.

 

Les pédales que l’on conseille